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[BG] Astrydd Hurlelune

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Message par Astrydd Jeu 14 Mai - 19:11

[HRP] Coucou ! Je sais pas trop si c'est ici que je dois poster mon BG, mais j'ai pensé que cette partie était la plus appropriée... ! Certains ont déjà pu lire l'histoire de ma petite Asty sur le forum officiel mais j'aimerais en faire profiter à ceux qui n'y passent pas (: So, bonne lecture o/

PS : L'écriture du BG est encore en cours, donc je ferai comme sur le forum officiel, une sorte de mini sommaire au fil des posts pour que vous puissiez vous y retrouver Smile [/HRP]

[BG] Astrydd Hurlelune 599256bgastrydd


Fragment de souvenirs I - Les Hurlelune

Je me souviens vaguement des visages d'une centaine d'enfants rangés en file derrière moi. Des visages sombres, tachés par la crasse s'accumulant, signe d'un manque d'hygiène effectif. Des visages dépourvus de tout sourire, des visages pourtant si jeunes, déjà marqués par la fatigue et la lassitude.
Je me souviens du silence dans lequel était plongée la pièce, du bruit de la louche raclant lentement le fond de la marmite qui contenait notre repas du soir.
Je m'en souviens comme si c'était hier alors qu'il s'agit en réalité de mon souvenir le plus lointain.

Hurlelune, c'est le nom que l’on donne aux enfants abandonnés aux portes de ce domaine servant d'orphelinat. C'est le nom de ceux qui ne connaissent et ne connaîtront jamais leurs parents, un simple nom de famille fictif pour ne pas laisser une case vide dans le passeport, parce que les autorités n'aiment pas ce qui ne s'adapte pas aux formalités. Pour certains, ce n’est qu’un nom temporaire, mais d’autres le gardent jusqu’à la fin de leur vie, telle une marque au fer rouge à jamais gravée dans leur chair.

L’avenir d’un Hurlelune ne se joue qu’à un seul événement à la fois désiré et craint de tous : la Visite, avec un grand V. Un genre de portes ouvertes du domaine, organisé une fois par saison par son propriétaire pour se débarrasser de certains d’entre nous. Ce n’est pas faute d’apprécier ses réfugiés, mais c’est sa façon à lui de gagner sa vie et de continuer à sauver de nouveaux enfants. Il vend quelques Hurlelune à qui les veut pour pouvoir renouveler ses stocks de vivre déjà bien bas. Il n’est pas mauvais bougre, disons même qu’il est généreux... Mais il n’est surtout pas naïf, et il sait qu’il ne cessera jamais de trouver d’autres enfants aux portes de son domaine.

J'ignore si c'est encore le cas aujourd'hui, mais faire des pronostics au sujet de la Visite était le rituel des Hurlelune. Lorsque l’événement était annoncé, le manoir s’animait soudainement et les visages s’éclairaient de nouvelles lueurs d’espoir. Certes, nous n’étions que des enfants et nous n’étions pas assez mûrs pour comprendre ce qu’on allait réellement faire de nous, mais notre imagination était suffisamment développée pour nous faire une idée de ce qui nous attendait : on pariait bêtement sur le visage de l’individu qui venait nous voir, sur sa carrure, sur sa poigne. On partait du principe que plus il était grand et fort, moins nous avions de chances de mener une vie facile. A chaque fois qu’un Hurlelune nous quittait, nous nous mettions à l’une des grandes fenêtres du manoir pour l’observer, lui et son nouveau maître, et nous tentions d’imaginer ce qu’il allait devenir. En fin de compte, c’était la seule chose qui parvenait à nous rassurer avant que notre tour vienne. C’était notre façon à nous de nous serrer les coudes, de nous soutenir dans ce qui devrait fatalement arriver un jour où l’autre.

De nombreux Hurlelune quittèrent le domaine, remplacés par d’autres, souvent plus jeunes.
Puis mon tour vint. Le propriétaire du manoir me pressa dans le parc enneigé et me présenta à cette grande femme. Son visage était à la fois doux et ferme ; de très légères rides commençaient à apparaître au niveau de ses yeux et de ses joues, mais elle semblait être dans la force de l’âge. Ses cheveux ondulés étaient attachés en une queue-de-cheval haute, rehaussant l’air sévère de ses traits. Je devinais le regard de mes amis posé dans mon dos, depuis l’une des nombreuses fenêtres de notre foyer et j'essayais de deviner leur pronostic. Moi-même je n’arrivais pas à me faire une idée, alors que je lui faisais face, la tête levée et mes yeux violets grands ouverts pour bien l’analyser.

Ce ne fut que lorsque nous quittâmes le domaine que mon hypothèse se confirma.
Sa poigne avait l’effet d’une morsure glaciale sur ma petite main frêle.


Fragment de souvenirs II - La première nuit

Contrairement à ce que je m’étais imaginé, la femme ne me plaça pas dans une cellule sans lit ni couverture. Elle m’avait, bien au contraire, préparé une chambre qui changeait radicalement du petit dortoir que l’on se partageait à plusieurs au domaine Hurlelune. La pièce était en effet suffisamment grande – tout comme la demeure semblait l’être – pour un petit être comme moi. Ses couleurs, bien qu’assez sombres, restaient chaleureuses. Les motifs au mur ne me plaisaient pas trop, tout comme le sol – un vieux parquet marron foncé –, mais tout ce qui comptait réellement à mes yeux, c’était d’avoir une chambre rien qu’à moi. Une grande victoire sur le destin auquel j’avais songé sur le chemin.

La femme ne m’avait pas dit grand chose. Elle m’avait simplement expliqué que je serais amenée à effectuer des tâches qu’elle me demanderait de faire et que j’avais plutôt intérêt à ne pas broncher. Moi qui avais pourtant appréhendé ce qui m’attendait, sa façon de m’expliquer les choses ne m’avait pas tant effrayée que ça, et je m’étonnai même à en être enthousiasmée. Cela allait significativement changer du quotidien que je menais à l’orphelinat, trop morne, trop monotone.

Pour l’heure, la soirée étant déjà bien avancée, elle m’ordonna tout bêtement de rester dans ma chambre et de me reposer, car la journée à venir serait particulièrement rude pour moi... C’était en tout cas ce qu’elle m’avait dit, à peu de choses près. Alors, j’avais obéi. Je m’étais allongée dans le lit et je fixai désormais le plafond sans parvenir à trouver le sommeil. Cinq, peut-être dix minutes s’écoulèrent ainsi sans que je ne puisse m’endormir. Alors je décidai de me lever et de défaire les quelques affaires que j’avais pu emmener avec moi et qui se résumait tout bêtement à un sac rempli d’une tenue en toile usée et d’un petit sablier avec lequel j’avais grandi.

Apparemment, je l’avais toujours eu avec moi. Donacian, le propriétaire du domaine Hurlelune, m’avait trouvée avec ce petit objet dans un sac qu’on avait soigneusement laissé ouvert pour me permettre de respirer – le même que j’ouvrais à cet instant. Je devinais sa provenance, je devinais que c’était mes parents, ou l’un d’eux, qui avait souhaité me laisser un petit quelque chose. Et, accrochée à l’espoir de les retrouver un jour, je ne m’étais jamais séparée de ce sablier, bien que je nourrissais secrètement une haine à son encontre. A quoi bon me laisser un « souvenir » si c’était pour m’abandonner ? J’osais espérer trouver une explication un jour ou l’autre, et chaque soir, chaque fois que j’étais livrée à mes pensées, je tournais ce petit sablier dans tous les sens pour y trouver un indice, un signe, quelque chose que je n’aurais peut-être pas vu auparavant, aveuglée à force d’en faire le tour.

C’est ainsi que je m’allongeai à nouveau dans le lit. Je portai l’objet à bout de bras pour le voir dans son ensemble, bien qu’il soit relativement petit. Comme toujours, je le tournai entre mes doigts, faisant couler le sable dans une partie puis l’autre. Shhh, sshhh... Ce même petit bruit à la fois agaçant et rassurant. Je n’arrivais pas à l’expliquer. Mon regard las se tourna vers la porte, puis vers la fenêtre située à gauche de ma couche. Le ciel était nuageux, si bien que les étoiles n’y brillaient pas. Il allait peut-être neiger cette nuit.

Le silence de la pièce m’obligea une nouvelle fois à réfléchir, et je me mis à me questionner sur la journée qui m’attendait. Qu’allait-on me demander de faire ? Serait-ce dur, y survivrais-je au moins ? Mon imagination avait développé plusieurs hypothèses qui restèrent en suspens. Et, à force de solliciter mon esprit, celui-ci se laissa lentement glisser dans les bras du sommeil qui daigna enfin venir me chercher.
____________________

Fragment de souvenirs III - Une longue besogne


Dernière édition par Astrydd le Lun 25 Mai - 10:35, édité 1 fois
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Message par Lashet Jeu 14 Mai - 22:10

WOW! Intéressant,on s'y plonge bien,super bien écrit... Ça promet! SUITE SUITE SUITE! \o/
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Message par Mama Koi Sam 16 Mai - 0:50

Un début prometteur! Vivement que tu continue le développement du personnage.
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Message par Albynn Mer 20 Mai - 12:07

HA! Tu vois Birth, même les nouveaux pensent que c'est la section appropriée!
Maintenant, tu vas remettre les carnets rp ici, PRESTO! è.é
Ou on te mange! Nomnomnom!


Sinon, Ast, comme j'ai dis sur le fofo offi, j'aime beaucoup! ^^
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Message par Astrydd Mer 20 Mai - 22:03

Ben y'a pas mal de sections du forum qui se ressemblent en fait je trouve... C'est assez perturbant ^^' Sinon la suite est en cours d'écriture, c'est juste que je taf en ce moment et que j'suis bien crevée en rentrant donc !
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Message par Astrydd Lun 25 Mai - 10:34

Fragment de souvenirs III - Une longue besogne

Une douleur au niveau de l’abdomen me retira brutalement de mon sommeil. Je me redressai vivement dans le lit et ressentis le besoin de reprendre une grosse bouffée d’oxygène, les yeux écarquillés. Pendant quelques minutes, je me demandai ce que je faisais ici. Je ne m’étais pas encore habituée à cet environnement, à cette nouvelle chambre qui était la mienne, et la voir après un réveil aussi brutal me fit presque fait un choc.

- Debout. Prends ça et file à la salle de bain.

La voix provenait de l’entrée de la pièce donnant sur le couloir. D’ailleurs, depuis quand la porte était-elle ouverte ? Je jurais l’avoir fermée en allant me coucher, la veille. Je secouai vaguement la tête et posai mes yeux sur mon ventre : un petit tas d’affaires s’y trouvait. C’était donc ça qui m’avait réveillée... Je pris un par un les éléments dans mes mains : il y avait une veste à capuche, faite de laine et de cuir épais, des vêtements un peu plus chauds que ceux que j’avais emmenés avec moi en quittant l’orphelinat et une paire de bottes également fourrée de laine. Visiblement, ma première besogne se déroulerait dehors, dans le froid, et le simple fait d’y penser me donna des frissons. Dans un soupir étouffé, je dégageai les draps et posai mes pieds sur le parquet froid. Je luttai contre l’envie de retourner me mettre au chaud et me forçai à me lever. J’attrapai mes affaires et me faufilai à l’extérieur de la chambre.

Dans le couloir, l’air était encore plus frais. Je serrai les affaires contre mon buste et tentai de me réchauffer comme je le pouvais tandis que mes yeux cherchaient la salle de bain. On ne m’avait pas encore fait faire le tour du lieu, alors comment pouvais-je deviner où elle se situait ? Mes pas me guidèrent vers une chambre parfaitement rangée, puis vers une pièce dans laquelle se situait un peu de mobilier et une grosse bassine remplie d’eau. Le froid me délaissa soudainement lorsque je remarquai la fumée qui en émergeait. Je ne me souvenais pas avoir pris un bain chaud dans ma vie. Je déposai mes affaires à côté de la bassine pour me dévêtir et me glissai aisément dans l’eau. Un véritable plaisir, si bien que je laissai ma tête reposer en arrière, sur le rebord, les yeux clos. Une voix eut toutefois vite fait de me rappeler à l’ordre.

- Tu veux peut-être un massage en prime ?

Mon regard se riva immédiatement sur l’entrée de la pièce. La femme qui m’avait achetée se trouvait là, appuyée contre le rebord, les bras croisés et le visage rude. Voyant que je ne faisais rien, elle roula des yeux et ajouta :

- Dépêche-toi !      

Ce à quoi je réagis immédiatement. J’attrapai le savon qui se trouvait à quelques centimètres, sur une étagère bancale fixée au mur, et me lavai aussi vite que possible. J’eus beaucoup de mal à quitter l’eau chaude, si agréable en Hiver, mais je le fis rapidement, la présence de la femme m’empêchant de prendre mon temps. Elle me balança une serviette dans laquelle je m’enveloppai pour me sécher et m’ordonna de la rejoindre au rez-de-chaussée une fois prête.

***

Contrairement à ce que je pensais, nous n’eûmes pas à marcher bien longtemps ; nous traversâmes le grand jardin et accédâmes à une sorte de petit hangar ouvert, tout au fond. Depuis ma position, je vis sans difficulté un monticule de troncs d’arbre coupés et je compris immédiatement en quoi allait consister ma première tâche. La femme, chaudement habillée, portait sur son épaule une hache massive. L’aisance avec laquelle elle la tenait m’impressionna, si bien que je m’efforçais de ne pas grelotter de froid pour ne pas avoir l’air ridicule à côté d’elle.

Nous passâmes la matinée entière et une bonne partie de l’après-midi à faire le stock de bois pour le feu. La femme semblait inépuisable et avait inlassablement frappé dans les troncs de toutes ses forces pour les trancher alors que mes petits bras, peu habitués à un travail si intensif, peinaient à porter les rondins jusqu’à la réserve. Nous ne nous autorisâmes qu’une pause à midi durant laquelle nous reprîmes des forces. Nous ne nous échangeâmes guère de mots ; aussi bien elle que moi semblions parties dans nos pensées. A l’image de la matinée passée, le travail reprit dans le silence le plus total. Seul l’écho du bois frappé résonnait dans le grand jardin, effrayant parfois quelques animaux.

A la fin de la journée, j’étais complètement liquidée. Mes bras et mes jambes tremblaient – mais ce n’était pas à cause du froid, cette fois-ci – et mon dos me faisait terriblement mal. A cet instant, mon seul désir fut de prendre un bain et d’aller dormir. Quel enfant normal aurait eu ce souhait en une journée d’Hiver ? Je fus brutalement retirée de mes songes lorsqu’une hache fut plantée à quelques pas de moi, dans un rondin de bois situé au dessus de la pile.

- Assez rêvassé. On rentre, allez.

La femme tourna les talons et sortit du hangar sans m’attendre. Si j’avais espéré une chose aujourd’hui, c’était d’être encouragée ou remerciée. Ne serait-ce qu’un petit « c’est bien » ou un « tu as bien travaillé » qui m’aurait motivée à continuer à besogner de la sorte et qui m’aurait prouvé que ce que j’avais effectué n’était pas vain. Mais visiblement, il ne fallait pas attendre sur cela.  
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Message par Lashet Lun 25 Mai - 14:06

Ah super super suite! et c'est bien écrit! LA SUIIIITE!
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